LES COMMANDOS D'AFRIQUE

Régiment frère du Bataillon de Choc, le Groupement de Commandos d'Afrique fut constitué le 25 juillet 1943, lors de la dissolution du Corps Franc d'Afrique.

A la différence du Choc qui était spécialisé dans les opérations parachutées, le G.C.A. était une unité destinée aux opérations de débarquement par mer. Une autre différence par rapport au Choc, résidait dans le fait que les Commandos disposaient d'armes lourdes et de nombreux véhicules.

Le G. C.A. avait donc une double vocation :
- les opérations commandos et de débarquement,
- les fonctions d'une unité légère motorisée de reconnaissance.

D'un effectif total d'environ 1.200 hommes et stationné au camp dé Staouéli, près d'Alger , le Groupement de Commandos d'Afrique reçut une instruction qui avait pour but de donner aux volontaires une formation de commando. Devenu "un outil assez fort " pour les "coups durs", et assez "fin" pour les "opérations de détail " , il était capable d'accomplir des missions très variées, engageant une patrouille à six hommes, un Commando ou le du Groupement entier.

La première opération de l'unité fut le raid sur l'île de Pianosa.
Les Commandos débarquèrent dans la nuit et "cravatèrent" la garnison allemande de l'île.
L'opération fut un succès, les Français n'eurent même pas un blessé.

Dans la nuit du 16 au 17 juin 1944, les Commandos enlevèrent le Mont Tombone, la côte 314 et le Mont Puncio sur l'île d'Elbe dans le but d'assurer la protection de la plage de Marina di Campo où le débarquement allié aura lieu. A la suite de ces faits d'armes, le 3e Commando reçoit des mains du Général de Gaulle, la Croix de Guerre, qu'il accroche à son fanion.
Puis ce fut la Provence.
Le 14 août 1944 à 22 heures,les Commandos s'apprêtent à embarquer dans leurs " rubber coats" " A 0 h 30. les Commandos prennent pied sur les plages du Rayol, Cap Nègre et Canadel. Le 15 août, la mission est remplie et la jonction est faite avec les troupes du Général O'Daniel, débarquées à Saint-Tropez et Cavalaire.

Il s'agit maintenant pour les Français d'accomplir le plus lourd de l'Opération de Provence," la part du lion ", dira le Maréchal de La Tassigny : prendre Toulon et Marseille.
Le 25 octobre, la mission accomplie, le Groupe durement éprouvé est retiré du Front après 71 jours de combats incessants.
Il sera engagé à Belfort et à Colmar, participant à la libération de l'Alsace.
En mars, un Commando aux ordres du Capitaine Bonnard sera le premier à prendre pied en Allemagne. Il y accomplira des missions de destruction.

Après avoir franchi la Forêt Noire, les Commandos atteignent le Lac de Constance : la guerre est finie!

" Semailles de sang, moissons de gloire ! "

Si la devise des Commandos d'Afrique était "Sans Pitié ", ils n'ont pas épargné leurs efforts et leur sang pour sauver la France ; ils ne prirent même pas pitié d'eux-mêmes. Leur citation évoque la marche victorieuse au cours de laquelle 400 hommes du Groupe de Commandos sont tombés pour la France.