La légion saute sur KOLWEZI !
Le 13 MAI 1978, des miliciens
katangais en révolte contre le pouvoir central Zaïrois du président MOBUTU attaquent
Kolwezi, principale cité minière du sud du pays, située dans la province du
Shaba.
Les rebelles fortement armés sont au nombre d'environ 4000, le but de l'opération
est de s'emparer d'une des principales ressources du pays : le cuivre.
Le même jour à 13hOO, Monsieur ROSS ambassadeur de France au Zaïre prévient
Paris d'une attaque de grande envergure à Kolwezi.
Plus de 3000 européens, essentiellement français et belges vivent et travaillent
dans cette ville et sont des otages potentiels pour les rebelles.
Le 14 MAI, après une faible
résistance, les troupes gouvernementales sont mises en fuite ou massacrées,
les katangais sont maîtres de la ville.
Monsieur ROSS demande à paris une intervention urgente des paras français car
il sent que la situation est très grave, l'Elysée est très réservé et ne veut
pas contrarier le gouvernement Belge farouchement opposé à toute intervention.
Exactions, pillages et exécutions
sommaires commencent, le 15 mai, dans la ville occupée, la communauté Belge
demande instamment à son gouvernement une intervention armée qui est refusée.
En dépit de ce climat, le colonel GRAS, attaché militaire français décide, à
tout hasard de préparer les plans d'une intervention aéroportée française.
Le lendemain la situation empire, les européens et les zaïrois suspects sont
arrêtes en masse, Monsieur ROSS envoie un message en ce sens à paris, il redoute
des exécutions massives.
Une compagnie de paras zaïrois est larguée sur Kolwezi, les jeunes soldats inexpérimentés
sont massacrées ou mis en fuite des leur arrivée au sol.
Deux autres compagnies arrivées par la route arrivent à reprendre l'aéroport
et à le tenir au prix de lourdes pertes. Les katangais, persuadés que ces troupes
sont encadrées par des blancs commencent à massacrer les européens.
Le 17 MAI, le 2ème Régiment Etranger Parachutiste est mis en alerte à Calvi (corse), à 17hOO, le régiment est prêt à partir.
19 MAI ET 20 MAI
Après d'incroyables
difficultés techniques (pas assez d'avions pour larguer, parachutes américains
ne correspondant pas aux gaines françaises, appareils zaïrois tombant en panne......
) le régiment décolle de KINSHASA (capitale du Zaïre ).
Une première vague de 400 hommes est larguée à lOh4O le 19 la seconde doit suivre
le 20 à l'aube. Aussitôt après leur regroupement, les légionnaires investissent
la ville dans laquelle vont se dérouler de furieux combats durant 48hOO.
Les paras mettent environ 200 rebelles hors de combat, délivrent des dizaines
d'otages et récupèrent des tonnes d'armes et de munitions.
Malheureusement, ils découvrent aussi l'ampleur des exactions et des massacres
commis dans les jours précédents. La ville est saccagée, tout est brisé, l'hôpital
est détruit, partout en ville on trouve des cadavres de noirs et de blancs souvent
atrocement mutilés et à moitié dévorés par les chiens errants. Deux charniers
contenant une centaine d'européens sont découverts, ils ont été massacrés les
uns sur les autres, l'horreur est indescriptible.
21, 22 et 23 MAI
Les paras belges enfin arrivés évacuent les européens, pendant ce temps la légion
élargit d'une quinzaine de kilomètres la zone de sécurité autour de la ville
tuant, blessant ou mettant encore de nombreux rebelles en fuite.
Cette opération aéroportée
très difficile à réaliser est un succès total sur le plan militaire.
Une fois de plus les paras ont fait honneur aux armes de la France par leur
courage, leur professionnalisme et l'humanité dont ils ont fait preuve au cours
de cette mission.
Ils seront, à leur retour dans la capitale zaïroise chaudement remerciés par
le présidant MOBUTU et largement acclamés par la population.